- razzier
-
• 1842; de razzia1 ♦ Exécuter une razzia (1o) contre. Razzier un village. ⇒ piller, saccager.2 ♦ Enlever au cours d'une razzia. « Ils avaient pris les armes [...] et razziaient le bétail » (Cendrars).♢ Fig. et fam. Faire une razzia (2o) sur (qqch.). ⇒ rafler. Razzier les dernières parts d'un gâteau.razzierv. tr.d1./d Exécuter une razzia contre.d2./d Piller, voler lors d'une razzia.⇒RAZZIER, verbe trans.Opérer une razzia (contre quelque chose); enlever, piller au cours d'une razzia. Razzier des bourgades, un village. On a réparti le mil de tes greniers, razzié tes troupeaux, volé tes armes (MARAN, Batouala, 1921, p. 185). Les Vikings, pirates qui viennent périodiquement écumer les côtes européennes et razzier impitoyablement l'arrière-pays (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 113).REM. Razzieur, subst. masc., rare. Celui qui opère une razzia. Ils courent longtemps, — et puis voici les razzieurs (...). « Ils sont arrêtés », dit un Maure. Nos gens se hâtent, le groupe des razzieurs grandit (PSICHARI, Voy. centur., 1914, p. 37).Prononc. et Orth.:[
(d)zje], (il) razzie [
(d)zi]. Att. ds Ac. 1935. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 292: razier. Étymol. et Hist. 1. 1843 « enlever lors d'une razzia » (Le Charivari, 29 déc., p. 2a ds QUEM. DDL t. 3: j'ai tout razzié); 2. 1845-46 « soumettre à une razzia » (BESCH.). Dér. de razzia; dés. -er.
razzier [ʀadzje; ʀazje] v. tr.ÉTYM. 1843; de razzia.❖1 Exécuter une razzia (1.) contre (qqn, qqch.). || Razzier un village. ⇒ Piller, saccager. — Figuré :1 Puis elle (la foule) fonça à Saint-Claude razzier la villa et redescendit sur Basse-Terre pour jeter dans le port le parc automobile de la famille.Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 137.2 Enlever au cours d'une razzia.2 (Les Indiens) avaient pris les armes, incendiaient nuitamment les meules et les granges, assassinaient en plein jour les bergers isolés et razziaient le bétail.B. Cendrars, l'Or, Œ. compl., t. II, p. 173.3 De par toutes les provinces, les résistants noirs razzient des captifs noirs, et paient de cette monnaie, aux marchands, chevaux, poudre, armes, augmentant ainsi, par hordes, les colonnes incessantes du nombre des esclaves, tandis que, de leur côté, les Blancs gagnent du terrain.Yambo Ouologuem, le Devoir de violence, p. 36.
Encyclopédie Universelle. 2012.